https://www.linkedin.com/in/michela-beretta/Merci aux contributeurs de l’ouvrage : Guy Parmentier, Emilie Ruiz, Romain Gandia, Sandra Dubouloz, Caroline Mattelin-Pierrard, Aurore Dandoy, Nuria Moratal, Margaux Vales et Zoé Masson, Michela Beretta. 

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L’ouvrage est constitué de huit chapitres. Chacun étudie une ou plusieurs des dimensions des capacités mises en lumière par Sheet (2022). Il s’agit d’analyser ce qui permet de favoriser le développement de capacités créatives et d’illustrer ces dimensions dans de multiples contextes d’ouverture.

Le chapitre 1, rédigé par Guy Parmentier, traite des apports des plateformes multifaces aux capacités créatives des organisations. L’auteur y aborde leur principe de fonctionnement, le rôle de l’ouverture et les conséquences de cette dernière sur la créativité et le développement des capacités créatives. Une des contributions de ce chapitre, outre le fait d’étudier les plateformes multifaces, réside dans l’approche par les frontières mobilisées par Guy Parmentier pour illustrer plusieurs des dimensions des capacités créatives.

Le chapitre 2 illustre le lien qui existe entre capacités créatives et ouverture grâce à l’exemple du crowdsourcing. Reconnu comme étant l’un des dispositifs majeurs d’innovation ouverte, le crowdsourcing permet aux organisations d’être plus créatives. 12 Les capacités créatives des organisations ouvertes Pour cela, la littérature avait déjà souligné l’importance de développer des capacités d’absorption, mais n’avait jamais fait le lien avec les capacités créatives. Émilie Ruiz se propose alors de le faire grâce au cas de l’entreprise Raidlight.

Le chapitre 3 approfondit les connaissances sur l’ouverture du business model. Romain Gandia montre que les capacités créatives organisationnelles influent de différentes manières le business model. Dépassant l’approche dite mécanique de ces capacités, l’auteur montre l’importance de leur aspect agile, contextuel, dynamique et ouvert. D’une part, le cas de l’entreprise Ankama permet de saisir l’enjeu-clé de l’organisation agile interne et de l’architecture de la capacité créative dans sa mise en œuvre longitudinale au prisme du business model. D’autre part, le cas Airbnb témoigne de la coproduction de capacités créatives dans le contexte d’un business model d’une plateforme numérique.

Le chapitre 4 présente l’originalité de traiter d’un dispositif d’ouverture interne : l’entreprise libérée. À cet effet, Sandra Dubouloz et Caroline Mattelin-Pierrard nous proposent un chapitre permettant de cerner en quoi un dispositif d’ouverture interne à une organisation (ouverture des frontières internes, des silos organisationnels, ouverture d’esprit de la part des dirigeants et salariés, etc.) permet de favoriser la créativité et les capacités créatives en s’appuyant sur le cas de l’entreprise Nicomatic.

Le chapitre 5 étudie un objet phare de l’ouverture : le tiers-lieu. Aurore Dandoy, en proposant les cas de plusieurs tiers-lieux ouverts, explore le rôle du lieu dans le développement de capacités créatives. Ce chapitre permet ainsi de prolonger la littérature existante sur les lieux et tiers-lieux et la créativité en indiquant non seulement que ces derniers la favorisent, mais surtout en indiquant à l’aide d’une analyse multiniveau que les tiers-lieux permettent de développer des capacités créatives individuelles et organisationnelles.

Le chapitre 6 s’intéresse à un secteur d’activités d’actualité : la recherche scientifique. Nuria Moratal se propose, grâce à l’étude d’une très grande infrastructure de recherche (TGIR), de souligner l’importance des capacités créatives dans les stratégies d’innovation ouverte en milieu scientifique. Plus particulièrement, il s’agit dans ce chapitre d’étudier en quoi l’ouverture, au travers d’un partenariat entre une TGIR et plusieurs laboratoires pharmaceutiques, permet de développer des capacités créatives et, in fine, de rendre la science plus créative.

Le chapitre 7 étudie les capacités créatives au sein d’une industrie culturelle et créative : l’industrie musicale. En étudiant un écosystème musical composé de plusieurs labels, Margaux Vales nous éclaire sur les dynamiques à l’œuvre entre ouverture et capacités créatives par sa dimension d’ouverture. Elle insiste particulièrement sur le fait que l’ouverture est un fondamental de la créativité et décrit en particulier en quoi les mécanismes de l’ouverture contribuent au dynamisme de l’industrie musicale.

Le chapitre 8 repose enfin sur un sujet d’envergure pour l’innovation ouverte : les plateformes numériques pour innover avec des communautés en ligne. Largement étudiées dans le contexte de l’innovation ouverte, les plateformes numériques sont un véritable soutien des dispositifs de créativité existant notamment avec les utilisateurs. Dans ce chapitre, Zoé Masson et Guy Parmentier nous proposent de découvrir deux communautés d’innovation en ligne portées par des entreprises : EDF Pulse and You et Yoomaneo. Ces cas ont été choisis par les auteurs dans la mesure où ils attirent régulièrement des utilisateurs qui répondent sérieusement aux activités proposées et qui génèrent de nombreux insights, connaissances et idées susceptibles d’enrichir le processus d’innovation des entreprises gestionnaires ou clientes. Outre les leviers qu’identifient les auteurs pour animer avec succès une communauté d’innovation en ligne, ceux-ci mettent en avant les caractéristiques idéales de ces plateformes pour mener à bien la gestion des communautés en ligne.

La conclusion propose quant à elle une synthèse des enseignements de cet ouvrage et ouvre sur la question du rôle de la sélection des idées dans le développement des capacités créatives.